L'ostéopathie c'est quoi ?

Un ostéopathe est «  quelqu’un qui remet(te) tout simplement votre corps et votre psychisme dans des conditions naturelles de fonctionnement » Francis Lizon in « L’ostéopathie la clé de la guérison »

Une des bases de l’ostéopathie est de considérer l’organisme comme un ensemble fonctionnel et structurel. Un ensemble de tissus reliés les uns aux autres et dont les fonctions interagissent, se complètent et assurent une homéostasie capable de maintenir la vie en son sein.

L’ostéopathie s’intéresse ainsi aux relations qu’entretiennent les tissus uns avec les autres. Là où les études de médecine vétérinaire distinguent médecine et chirurgie et séparent les différents systèmes fonctionnels du corps (système locomoteur, s. respiratoire, s. cardiovasculaire, s.digestif, s. immunitaire, s. urinaire, s. nerveux,… ), l’ostéopathie réintègre ces tissus en un ensemble fonctionnel dont l’unité est permise par les fascias, tissus de soutien qui englobent et relient les autres tissus entre eux.

De plus tous les tissus d’un organisme sont potentiellement mobiles les uns par rapport aux autres quel que soit le niveau d’activité ou de repos de cet organisme.

Un membre est par exemple composé d’os longs qui forment le squelette interne du membre. Sur ces os s’insèrent des muscles dont l’action assure la mobilité des os les uns par rapport aux autres. Cette mobilité est structurée et limitée par les articulations qui relient les os entre eux . La conformation de chaque articulation autorise certains types de mouvements et en empêche d’autres. Les ligaments assurent la cohésion fonctionnelle des articulations. Ces différents tissus sont animés par des muscles sous contrôle d’un influx nerveux conduit par les nerfs moteurs.

Ces os, muscles, ligaments et nerfs baignent dans un milieu liquidien qui est alimenté par les vaisseaux sanguins. Le sang amène des éléments nutritifs (oxygène, protéines, acides aminés, ATP), des éléments communicants (hormones, interleukines), des cellules (globules blancs, globules rouges…) qui assurent fonctionnement et régénération tissulaire. Les fascias sont les tissus qui assurent la structure de ce membre. Les fascias forment des loges qui entourent tous les autres tissus (os, muscles, vaisseaux sanguins). A certains endroits ils fusionnent avec les ligaments articulaires. Ces fascias sont innervés et contiennent des fibres musculaires. Ils participent à la station involontaire et au maintien de l’équilibre. Ces fascias s’adaptent sans cesse aux postures en s’étirant dans certaines circonstances, en se contractant, en modifiant leur souplesse, leur fluidité.

Les mouvements sont intégrés et ajustés finement par un système nerveux autonome indépendant de la volonté et capable d’assurer à lui seul les fonctions vitales de l’organisme dont la station et maintien de l’équilibre. Ce maintien passe par une coordination autonome des contractions des différents muscles posturaux.

Lorsque l’ostéopathe considère ce membre, il s’intéresse aux mouvements qui animent ces différents tissus. C’est ainsi qu’en examinant 2 segments successifs du même membre, il peut déceler ce qui dysfonctionne au point de générer une douleur. Les différents segments d’un membre sont en effet animés de mouvements physiologiques. Il s’agit d’un mouvement dans l’axe long du membre (proximo-distal) auquel s’ajoute un mouvement de rotation alternative (rotation externe suivie d’une rotation interne).

L’ostéopathe peut déceler une dysfonction, c’est à dire une perturbation de ces mouvements qui de physiologiques deviennent ainsi dysfonctionnels. On parle de dysfonction ou restriction de mouvement. Plusieurs niveaux de dysfonctions existent :

1/ Une tension déséquilibre les mouvements ostéopathiques en amplifiant par exemple la rotation externe sur la rotation interne. Cette situation engendre rarement une douleur mais impose un travail musculaire excessif qui à long terme entraînera une tendinite.

2/ Une des composante du mouvement ostéopathique est bloquée par une tension plus forte. Lorsque par exemple le mouvement dans l’axe long du membre est bloqué, la nutrition des tissus articulaires est amoindrie. En effet le mouvement dans l’axe long assure un massage autonome perpétuel qui assure un bon apport et drainage des liquides articulaires (synovie). La disparition de ce massage perturbe la régénération des tissus de l’articulation (le cartilage est nourri par imbibition à partir de la synovie) et amène à leur perte de vitalité et sclérose suivies à terme par de l’arthrose ou de la spondylose.

3/ Lors de tension excessive l’ensemble des mouvements ostéopathiques peut disparaître ou des mouvements ostéopathiques opposés animer les différents segments du membre. Ces cas entraînent en général une inflammation locale révélée par un léchage compulsif d’une zone douloureuse ou une boiterie.

Dans un organisme lambda de telles dysfonctions sont systématiquement présentent. Elles se dissipent spontanément lorsque que l’organisme se détend profondément, à l’occasion de certains étirements. Aucune d’entre elle n’est douloureuse à proprement parler, c’est leur accumulation qui diminue la souplesse de l’organisme et fragilise les tissus ouvrant ainsi la voie à des élongations ou déchirures tissulaires.

Des postures asymétriques répétées révèlent de l’existence de dysfonctions ostéopathiques en même temps qu’elles les entretiennent. Là où la kinésithérapie et la physiothérapie permettent de rectifier la posture en travaillant sur le travail musculaire volontaire, l’ostéopathie agit au niveau involontaire.

Tout animal présentant une posture ou des allures asymétriques sera soulagé par une prise en charge ostéopathique. La levée des dysfonctions agit dans le présent en diminuant les contraintes musculaire et articulaire et sur l’avenir améliorant la physiologie des différents tissus par optimisation de la circulation des liquides au sein de ces tissus, retardant ainsi leur vieillissement.

Ce descriptif a pour but de rendre intelligible l’action de l’ostéopathie à tout un chacun. Il est le fruit de mon expérience et ne se veut nullement complet.

Dysfonctions ostéopathiques et troubles émotionnels sont aussi liés. Certaines émotions qui n’ont pas été conscientisées peuvent s’enkyster dans les tissus. J’ignore si le processus de ces enkystements est à ce jour expliqué par les neurosciences. L’observation de tout ostéopathe et de tout patient ou famille de patient est qu’un travail ostéopathique peut apaiser certaines émotions exubérantes/dominantes. Certains ostéopathes se rapprochent de la notion d’engrammation (imprégnation d’un événement psychique dans le système nerveux) pour expliquer ces phénomènes. Une simple reprogrammation (remise à zéro) du système nerveux autonome en effaçant des boucles générées par des spasmes musculaires pourrait-elle expliquer ce lien entre dysfonction et émotions bloquées ?

Outre ces généralités chaque espèce présente des particularités propres.

Les chiens

Le mode de vie proposé par un humain à son chien de compagnie respecte en général ses besoins physiologiques. Un suivi ostéopathique régulier permet de dissiper les restrictions de mouvement qui perturbent la vitalité de l’organisme et ouvrent la voie au développement de pathologies ou lésions tissulaires. En dehors de tout phénomène pathologique, ou de tout travail musculaire intensif une séance tous les 6 à 12 mois est en général suffisante.

Dans les cas de figures suivant, un recours ostéopathique rapide et plus fréquent peut être nécessaire :

« Mon chien court en crabe »

La posture physiologique spontanée est un appui symétrique entre les bipèdes gauche et droit avec une répartition équilibrée entre les membres antérieurs et postérieurs.

Tout chien encore plus un chiot présentant une asymétrie dans ses postures ou allures devrait être consulté rapidement. En effet si son corps se place spontanément de manière asymétrique c’est que des tensions rendent la position symétrique moins confortable. Si l’asymétrie persiste dans le temps, les tissus s’y adapteront. Dans le cas d’un chiot la croissance se fera sous contrainte et certaines articulations pourront être fragilisées et conduire à l’installation d’une pathologie. Dans certains cas, l’asymétrie disparaît avec la croissance sans pour autant que les tissus soient soulagés des tensions anormales.

Ce cas de figure demandent un suivi mensuel à bimensuel selon l’intensité des tensions jusqu’à normalisation de la posture et des allures ( 2 à 3 séances suffisent souvent).

« Mon chien s’assoit sur une fesse »

La position assise physiologique du chien correspond à notre position accroupie symétrique.

Un chien qui s’assoit en appuyant le bassin au sol bloque la mobilité des articulations du bassin. De même s’il s’assoit sur un fesse. Une articulation bloquée est incapable d’amortir le poids qui s’exerce sur elle lors de la locomotion. Ces situations conduisent au surmenage des articulations voisines.

Dans le cas d’un chien dont l’articulation sacro-iliaque (entre le bassin et la colonne) est bloquée, le poids de son corps s’exerce essentiellement sur l’articulation entre le bassin et le membre postérieur (hanche). Cette dernière subi ainsi un travail excessif et prépare le terrain de la DYSPLASIE COXO FEMORALE, avec douleur de la hanche après le jeu, usure des acetabulums et élongation du ligament rond. De nombreux chiens dysplasiques de la hanche retrouvent des allures souples et libres de toute douleur suite à une prise en charge ostéopathique régulière.

« Mon chiot est prognathe » «  Mon chiot n’a qu’un testicule »

Un organisme en croissance s’adapte aux tensions qui s’exercent en lui. Toute anomalie de croissance (prognathisme, retard de descente testiculaire, …) doit être prise en charge de manière précoce. Si l’ostéopathie intervient dès 2 mois, une fois les tensions libérées la croissance peut permettre de rattraper l’anomalie. Une prise en charge tardive peut soulager les tensions sans faire disparaître l’anomalie anatomique.

Certains chiots mâles présentent un retard de descente testiculaire. Ce retard peut résulter de tensions tissulaires notamment au niveau des masses paralombaires ou du pelvis qui inhibent l’allongement physiologique du ligament testiculaire. Traité de manière précoce (2 mois), ces testicules ectopiques atteignent généralement leur emplacement physiologique dans le scrotum.

« Mon chiot pèsera plus de 30 kg à l’age adulte »

Les chiots de GRANDE RACE subissent de fortes poussées de croissance. Pendant ces poussées les os s’allongent sous l’influence de l’hormone de croissance, alors que les tissus mous y sont insensibles. La colonne vertébrale osseuse va s’allonger tout en étirant les méninges et la moelle épinière qu’elle contient. Ces tensions se répercutent, via les gaines nerveuses émises à chaque espace intervertébral, au niveau des membres et s’y ajoutent au même phénomène lié à l’allongement des os longs des membres. Sous l’effet de ces tensions, les différents segments du membre se placent de manière à minimiser ces tensions. On observe ainsi des chiots avec des membres en rotation externe (panards), interne (cagneux). Chez ces chiots l’ostéopathie dissipe les tensions méningées et restaure une croissance harmonieuse.

« Mon chien est brachycéphale » « mon chien a des yeux exorbités »

Les chiens brachycéphales (bouledogues) et ceux aux yeux exorbités (chihuahuas, CKC) présentent souvent des hypertensions méningées qui peuvent générer des symptomatologies neurologique (epilepsie, altération état de conscience) ou locomotrice (cervicalgie, dorsalgie) . Une prise en chargepeut ici aussi atténuer voire éliminer le symptôme et améliorer bien être au chien et à sa famille.

« Mon chien est de type basset »

Les chiens à tronc allongé et bas sur pattes (plus longs que hauts) sont très fragiles de la colonne. Lors de chaque réception colonne inclinée (tête en bas, fesses plus hautes) les forces verticales exercées sur les articulations intervertébrales sont susceptibles d’abîmer les ligaments articulaires, fragiliser l’articulation, et aboutir à un phénomène de hernie discale. Le processus physiopathologique passe ici aussi par une immobilisation entre elles des faces articulaires, s’ensuit une moindre massage des tissus, notamment des ligaments articulaires et du disque qui perd sa compliance. Une fois ce processus de sclérose en place, à l’occasion d’un nouveau choc, le disque peut être chassé hors de l’espace intervertébral et venir comprimer la moelle épinière ou les nerfs périphériques. Dans ce cas extrême seule une chirurgie décompressive précédée d’un scanner peut espérer restaurer une motricité fonctionnelle.

Tous ces chiens plus longs que haut doivent bénéficier d’un programme de maintien en forme qui consiste à éviter tout saut vers le bas ou descente d’escalier, faire de longues promenades quotidiennes sur le plat pour muscler le dos, éviter tout excès de poids, décourager tout debout sur les 2 postérieurs. Un suivi ostéopathique régulier permet d’évacuer périodiquement les dysfonctions inévitables et de pérenniser souplesse de la colonne et bonne santé.

Les bouledogues accumulent les facteurs de risque des brachycéphales avec ceux des bassets.

« Mon chien boite »

Toute boiterie peut être liée à un blocage articulaire. Même lorsque la boiterie disparaît spontanément le blocage ostéopathique peut persister et engendrer des tensions sur les chaînes musculaires du membre. La douleur engendre une posture de compensation, le chien appuie plus de poids sur les autres membres. Les chiens présentent souvent des dysfonctions au niveau des articulations à la base des doigts (metacarpo/tarso phalangienne).

Un suivi ostéopathique annuel ou bisannuel permet de lever périodiquement ces dysfonctions et de rendre à l’organisme un optimum de souplesse et de flexibilité.

« Mon chien présente un léchage compulsif »

Le léchage compulsif est lié soit à un excès d’anxiété et est alors réparti sur les zones auxquelles la langue accède facilement lorsque le chien est au repos. Soit il est lié à un stimulus douloureux d’une zone limitée qui peut aboutir à l’installation d’une pseudoalopécie, voire une plaie de léchage. Dans ce cas l’ostéopathie permet souvent de dissiper la douleur à l’origine du léchage compulsif.

Les douleurs à l’extrémité de la queue sont du même ressort.

L’ostéopathie peut également aider le chien anxieux à s’apaiser en complément d’une prise en charge comportementale.

« Mon chien est sensible de l’estomac, a mal au ventre »

Tout inconfort voire douleur viscérale peut être liée à une tension sur les ligaments suspenseurs d’un organe. Des tensions thoraciques ou diaphragmatiques perturbent fréquemment l’innervation et les capacités de distension de l’estomac générant des signes de gastrite légère. Toute anorexie ou apathie nécessite en premier lieu une consultation chez votre vétérinaire habituel.

« Mon chien souffre d’épilepsie »

Un suivi ostéopathique diminue souvent l’intensité des crises et les espace.

« Mon chien a fait un AVC »

Les syndromes vestibulaires sont fréquemment liés à un défaut de drainage veineux de l’encéphale. Assurer une mobilité optimale entre les os du crâne et les premières cervicales restaure le diamètre des veines occipitales et permet une évacuation optimale des liquides encéphaliques.

« Mon chien a des difficultés à déglutir »

Une difficulté de déglutition peut être lié à une dysfonction au niveau de l’appareil hyoïde qui suspend le carrefour laryngotrachéal et l’insertion caudale de la langue sous le crâne. Certaines parésies laryngées débutantes et ne générant pas de gêne respiratoire répondent à l’ostéopathie.

«Mon chien a été percuté par une voiture »

Lors du choc, l’énergie cinétique a été absorbée par les tissus du votre animal. Dans certains cas il y a fracture. Dans ce cas l’ostéopathie sera programmée après stabilisation de celle-ci. En l’absence de fracture, il convient de programmer la séance aussi rapidement que possible car la remobilisation précoce des tissus permet de diminuer la réaction inflammatoire et les possibles sclérose et fibrose tissulaires. Lors de disjonction sacroiliaque ou des symphyses pelviennes ou mandibulaires l’ostéopathie peut être programmée rapidement.

« Ma chienne est gestante »

Libérer les différentes articulations du bassin chez une chienne gestante va faciliter l’ouverture du bassin lors de la mise bas et diminuer le risque de dystocie.

« Mon vieux chien souffre de douleurs locomotrices »

Un chien âgé a accumulé les restrictions de mouvements au cours de sa vie, ses articulations et autres tissus sont de fait sclérosés, ils ont durci et leur régénération a été perturbée. La perte de souplesse et l’accumulation de sollicitations sur certaines articulations engendre des microtraumatismes répétés. Des lésions d’arthrose (dégénérescence du cartilage et autres tissus articulaires) et de spondylose vertébrale (minéralisation de ligaments, becs de perroquet) sont fréquemment présentes.

L’ostéopathie est incapable de restaurer une fonction en cas de lésion avérée. Elle permet néanmoins de mieux répartir les sollicitations et donc de rendre la vie de l’animal plus confortable. Un suivi ostéopathique suffisant depuis le jeune âge retarde l’apparition des lésions liées au vieillissement.

Les chats

Le chat a un corps souple, capable de sauts d’une amplitude impressionnante. Ses besoins physiologiques nécessitent un environnement extérieur vaste et varié dans lequel alternent phases de chasse et de détente. Pendant la chasse il fait preuve d’une concentration aiguisée et déploie un contrôle musculaire précis et une détente puissante. En phase de repos le chat jouit d’une relaxation musculaire profonde. Lorsque ces phases coexistent et que le chat s’étire régulièrement l’ensemble du corps, la majorité des dysfonctions ostéopathiques se dissipent spontanément.

Les milieux de vie que nous proposons à nos chats domestiques s’éloignent souvent de ces conditions. Nombreux chats sont soumis à l’enfermement. Leur système nerveux souffre alors fréquemment d’accumulation de tensions et leur corps pâtit du manque d’exercice.

Signes d’appels pour l’ostéopathie

L’habileté du chat dans ses sauts est permise par la souplesse de sa colonne vertébrale (cou et queue comprise), et de ses pattes. Un chat peut perdre son habileté aux sauts suite à l’accumulation de restrictions ostéopathiques. De même les chats peuvent souffrir de douleurs articulaires et musculaires dès 7 ans. L’ostéopathie présente souvent une efficacité impressionnante chez ces individus qui récupèrent en quelques heures leur aptitude à sauter parfois perdue depuis plusieurs mois.

Un chat douloureux peut rechigner à se laisser caresser les zones algiques. Ces chats peuvent être considérés à tort comme ayant mauvais caractère. Une prise en charge ostéopathique les soulagent tout en ralentissant l’évolution lésionnelle de la pathologie.

Tout traumatisme physique (choc, chute, fracture , chirurgie) entraîne des restrictions ostéopathiques. Lever ces restrictions restaure la capacité de guérison des tissus affectés, minimise les compensations et diminue le risque de séquelles à moyen et long terme.

Plus l’ostéopathie intervient tôt par rapport au traumatisme plus son efficacité est grande. Une prise en charge tardive peut néanmoins se révéler salvatrice dans certaines situations. C’est le cas pour Fripouillette, minette de 17 ans qui a subi un traumatisme crânien durant sa première année de vie. Elle avait arrêté de manger des croquettes. Sa vétérinaire habituelle n’ayant décelé aucune pathologie buccale ni métabolique et les traitements antalgiques habituels n’étant que peu efficaces, elle m’a été référée en ostéopathie. Fripouillette a été vue 3 fois à un mois d’intervalle. Elle présentait de fortes dysfonctions crâniennes qui se sont atténuées au fil des séances. Elle s’est remise à manger des croquettes et a aussi récupéré un comportement joueur et taquin avec ses congénères.

Les chevaux

Généralités

L’ostéopathie équine est une approche naturelle qui vise à rétablir l’équilibre du corps du cheval en libérant les tensions et en restaurant une bonne mobilité des articulations, des muscles et des organes. Elle repose sur une compréhension globale de l’anatomie et de la physiologie du cheval, permettant d’identifier et de traiter les dysfonctionnements qui peuvent perturber son bien-être et ses performances.

Les bienfaits de l’ostéopathie pour votre cheval

1/ Amélioration des performances sportives
L’ostéopathie est particulièrement bénéfique pour les chevaux de sport ou de compétition. En optimisant la mobilité articulaire et musculaire, elle permet d’améliorer la souplesse, l’amplitude des mouvements et la coordination, tout en réduisant les risques de blessures.
2/ Soulagement des douleurs et inconforts
Les chevaux peuvent souffrir de tensions musculaires, de blocages articulaires ou de douleurs viscérales. Ces troubles peuvent être dus à des efforts intenses, des chutes, des accidents ou une mauvaise posture. L’ostéopathie soulage ces inconforts, favorisant ainsi une récupération rapide et un bien-être durable.
3/ Prévention des troubles locomoteurs
En intervenant de manière préventive, l’ostéopathe identifie et résout les déséquilibres avant qu’ils ne deviennent problématiques. Cela permet de maintenir une locomotion fluide et harmonieuse et d’éviter des pathologies chroniques.
4/ Soutien dans les phases de réhabilitation
Après une chirurgie, une blessure ou une immobilisation prolongée, l’ostéopathie accompagne le cheval dans sa réhabilitation. Elle favorise une meilleure récupération en stimulant les fonctions naturelles du corps.
5/ Équilibre émotionnel et réduction du stress
L’ostéopathie agit aussi sur le système nerveux et le bien-être global du cheval. Les séances apportent une relaxation profonde, réduisant le stress et améliorant la concentration et la sérénité de l’animal.

Quand consulter un ostéopathe équin ?

Une consultation d’ostéopathie peut être envisagée dans de nombreuses situations :

– Troubles de la locomotion (boiteries, raideurs, asymétries).
– Difficultés sous la selle (refus d’obstacles, résistances, gêne au travail).
– Changement de comportement (agressivité, anxiété, refus de manipulation).
– Préparation ou suivi d’une compétition.
– Convalescence après une blessure ou un accident.

Chaque cheval étant unique, l’ostéopathie s’adapte à ses besoins spécifiques, qu’il s’agisse d’un cheval de sport, de loisir ou même d’un cheval âgé.

En conclusion

L’ostéopathie équine est une alliée précieuse pour garantir le bien-être et la performance de votre cheval. En prenant soin de son équilibre corporel, vous lui offrez une vie plus harmonieuse et en meilleure santé. N’hésitez pas à consulter pour une évaluation ou un suivi régulier !

Particularités

Le cheval est un animal proie docile et curieux qui, dans la mesure où il n’a pas subi de trauma et où son bien être psychique et physique est respecté, vous donnera le maximum de ses capacités. Ancien outil de travail voire de guerre, c’est aujourd’hui un animal de compagnie auquel on impose souvent des performances sportives. Malgré des progrès notables en éthologie équine, on voit encore malheureusement de nombreux cavaliers pour qui le cheval sert de pansement à une blessure narcissique. Ces chevaux restent des outils qui ne sont respectés que si leur humain y trouve son compte.

Je ne fais jamais de thrust, autrement dit je ne provoque pas de « crac » volontaire. Chaque thrust inflige un microtrauma aux tissus concernés. La répétition des thrusts sur les mêmes articulations d’une séance sur l’autre induit une fibrose tissulaire. Au bout de quelques années ces tissus ne sont plus aptes à répondre à une sollicitation ostéopathique.

Comme pour les autres espèces mon approche s’appuie sur l’empathie et travaille les causes. Le début de séance peut être délicat pour l’animal : mes mains amplifient parfois les tensions que le cheval ressent avant qu’elles ne se dissipent. Dès ce moment là, le cheval s’apaise. Parfois l’écoute d’une zone ou d’un des mouvement animant cette zone reste inconfortable, même en fin de séance.

Au fil de mes années de pratique j’ai développé une écoute tissulaire capable d’entrer en résonance avec les mouvements propres de chaque zone auscultée. Lorsqu’un tissu ou une zone que mes mains écoutent ne présente pas ses mouvements idéaux, je suis les tensions qui s’y exercent jusqu’à les dissiper afin de restaurer les capacités d’interactions des différents tissus. Sont ainsi améliorées les capacités innées de résilience (élasticité, réactivité aux faibles stimuli nerveux) . L’objectif de la séance étant de rendre sa mobilité tissulaire à chaque zone écoutée, le corps récupère ainsi détente, souplesse, tonus, coordination fine des mouvements.

Pour une meilleure durabilité des résultats, mieux vaut programmer l’intervention d’ostéopathie après la venue d’une dentiste ou autre podologue/ maréchal. Et surtout prévoir quelques jours de repos suite à la séance. Comme chez toutes les espèces une certaine fragilité dynamique persiste dans les jours qui suivent la séance : tout trauma peut alors réinduire les dysfonctions qui viennent d’être libérées.

Tout organisme vivant adopte pour conformation spontanée de repos celle qui nécessite la plus faible dépense énergétique. C’est à dire que dans la posture spontanée si les 4 pieds ou la colonne ne sont pas alignés sur les axes idéaux, c’est parce que certaines tensions rendent une position asymétrique plus confortable. Il se peut donc qu’une position asymétrique dans laquelle certaines articulations subissent une contrainte soit la position de repos préférentielle. Les ligaments de l’articulation sous contrainte subissent du coup des tensions répétées voires permanentes. Il en va de même pour les tendons des muscles s’insérant à proximité. Plusieurs conséquences s’ensuivent :

1/ les ligaments et tendons qui subissent la tension s’y adaptent, renforcent certaines fibres, éventuellement perdent en élasticité. La position asymétrique en question est de plus en plus facile à adopter. La position idéale symétrique demande un effort toujours plus important.
2/ la coordination entre groupes musculaires antagonistes est moins finement réglée avec apparition possible de contractures, de fragilités, d’une maladresse dans la locomotion ou du refus de réaliser certains mouvements.

Dans de rares cas les restrictions ressenties par l’ostéopathe font suite à un trauma (chute, bousculade,…), et non à une adaptation secondaire à d’autres restrictions situées ailleurs dans le corps. Faire craquer des tissus pour les sortir d’une configuration qui est la seule viable parce que maintenue par des tensions prépondérantes est nocif.
Comme dit plus haut les tissus concernés sont déjà mis sous tensions par des restrictions siégeant ailleurs dans l’organisme. Ces tissus subissent de fait des contraintes permanentes, contraintes auxquelles ils s’adaptent, et à cause desquels ils perdent leur élasticité et se fibrosent. Dans ce cas de figure, le trauma supplémentaire provoqué par l’action mécanique (thrust) de l’ostéopathe mécanicien provoque une libération d’endorphines qui endort la douleur pour 24 à 48 heures. Il est possible que différents thrusts placés de manière stratégique changent la configuration de moindre énergie du système et permettent aux tissus de sortir d’une configuration contrainte. Il est par contre certain que chaque thrust inflige un microtrauma à des tissus déjà sous tension. Le renouvellement périodique de ces manipulations entraîne à coup sûr une usure prématurée des tissus concernés et peut engendrer des lésions. La limite majeure de l’ostéopathie est la lésion. Un tissu lésé, fibrosé est incapable de répondre aux sollicitations qui s’exercent sur lui.

Les NAC

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