Lors d’asymétrie dans les postures et dans les déplacements.
Un quadrupède libre de tension peut prendre appui de manière équilibrée sur ses 4 membres. Utiliser de manière préférentielle une ou 2 de ses pattes, dévier l’arrière train, tenir la queue basse,… signent un inconfort ou une incapacité à faire autrement. La douleur peut ne pas être présente à ce stade, mais la compensation liée à l’inconfort génère toujours des tensions fasciales et contractures musculaires délétères à moyen et long terme.
Les tissus d’un organisme s’adaptent sans cesse aux tractions qui s’y exercent. Si ces tractions sont asymétriques, les tissus vont s’y adapter. Le corps perdra petit à petit sa capacité à être symétrique et se mouvoir souplement.
Après toute poussée de croissance (de grande race, chevaux)
Lors de poussée de croissance le squelette s’allonge plus rapidement que les muscles, ligaments et fascias. Ces derniers sont donc mis en tension par l’allongement notamment de la colonne vertébrale. Cette tension se répercute au niveau des sites d’insertions des fascias, ligaments et muscles et bloque ainsi la mobilité des structures sur lesquelles ils s’insèrent (crâne, sacrum, vertèbres coccygiennes). La tension se répercute également au niveau des nerfs périphériques qui s’échappent de la moelle épinière à chaque espace intervertébral. S’il s’agit d’un nerf innervant un membre, les mouvements de ce membre seront raidis, les pattes peuvent alors tourner vers l’extérieur ou l’intérieur. Ces mouvements exerceront aussi des contraintes sur les articulations qui en s’y adaptant peuvent générer des pathologies articulaires.
Lors de boiterie ou autre phénomène douloureux
Toute douleur qui perdure génère une posture compensatoire antalgique. Cette posture est permise par des contractions musculaires et fasciales. Des contractions qui ne cessent pas se transforment en contractures et peuvent aboutir à de la fibrose. Le tissu concerné perd alors toute élasticité. Un cercle vicieux dégénératif peut s’installer.
Après une chirurgie, un trauma
Une chirurgie entraine systématiquement de la fibrose tissulaire, avec perte d’élasticité et altération des tensions fasciales optimales. Toute chirurgie d’un membre ou du rachis devrait être suivie d’une séance d’ostéopathie pour minimiser la fibrose cicatricielle et redonner de l’élasticité aux tissus concernés.
Après une première phase dédiée à l’approche et à la mise en confiance, je me mets en écoute des mouvements ou tensions qui occupent une zone, c’est à dire que je pose mes mains sur cette zone. Elles perçoivent soit des mouvements cycliques, soit des tensions, soit un blocage complet.
Le travail commence souvent au crâne ou au bassin. Les tensions sont décelées et dissipées petit à petit ce qui permet aux mouvements cycliques physiologiques de réapparaitre, de prendre de l’amplitude dans leurs différentes directions, de se synchroniser avec des mouvements partenaires et ainsi de relancer la dynamique tissulaire de la zone.
Si l’animal me le permet, je vous explique au fur et à mesure de mon travail ce qui se passe. En regardant les mouvements qui suivent mes mains vous êtes aussi en mesure de comprendre ce qui se passe. Les chats sont souvent exclusifs et ne permettent pas que j’accorde mon attention à leur humain.
Je ne fais pas de trust ni ne fais craquer les articulations. Si une articulation s’est bloquée c’est à cause des tensions qui s’exercent sur elle. Je m’attelle à ce que le corps prenne conscience de ces tensions, je l’aide à les dissiper.
Libérer une zone bloquée peut générer une douleur souvent aiguë qui donne rapidement place à un soulagement.
Lorsque la tête, le bassin et la colonne ont récupéré un fonctionnement fluide et équilibré, on s’intéresse au thorax ou aux membres. Les tensions sont analysées et dissipées au niveau des côtes , du sternum, de l’entrée de poitrine, du diaphragme.
Chaque membre est écouté et manipulé au niveau de ses différents segments osseux et articulations. Ici encore toute tension ou asymétrie de mouvement est recherchée et levée. L’objectif est de restaurer et d’harmoniser les mouvements axiaux et rotatoires au niveau de chaque membre et aussi la symétrie entre les 2 pattes avant et les 2 pattes arrière.
Je recherche et j’évacue enfin les tensions abdominales qui entravent la fluidité et le bon fonctionnement de ses organes.
Les animaux s’apaisent en général au cours de la séance. Ils semblent souvent contents de revenir lorsque nécessaire.
Une séance dure 30 à 45 minutes. Je vous remets un compte rendu reprenant l’essentiel des dysfonctions levées, ainsi que quelques préconisations. Il est difficile de savoir combien de séances seront nécessaires avant l’issue de la première. En général les animaux de moins de 1 an n’ont pas besoin de 2e séance. Par contre un animal âgé vu pour la première fois sera souvent revu après quelques semaines.
